Ce que le chant m’a apportĂ©

Ce que le chant m’a apportĂ©…

oĂą il est question de voix, de timiditĂ©, d’acoustique de salle de bain, de pipi nerveux.

J’ai dĂ©cidĂ© de commencer ce blog sur le chant, la voix et la musique vocale par une petite introspection, je vais parler de moi… ; après tout, il est temps de faire connaissance !

Ce que le chant m’a apporté…

Ceux qui me connaissent aujourd’hui comme chanteuse lyrique ou baroque, prof de chant, chef de chĹ“ur ou confĂ©rencière, auraient sĂ»rement du mal Ă  me reconnaĂ®tre dans la petite fille sauvageonne que j’Ă©tais. Vous croyez connaĂ®tre des petites filles timides, du genre Ă  ne pas rĂ©pondre quand on leur parle, Ă  se cacher dans les jupes ou les pantalons des parents, Ă  ne pas regarder dans les yeux ? J’Ă©tais comme ça … mais en pire ! J’Ă©tais littĂ©ralement pĂ©trifiĂ©e sur place quand il fallait traverser une cours de rĂ©crĂ©, une bibliothèque, ou n’importe quelle pièce remplie de monde. Je me cachais dans ma chambre quand mes parents recevaient, quitte Ă  mourir d’envie d’aller aux toilettes plutĂ´t que de traverser un couloir oĂą on pourrait m’apercevoir et m’interpeler. Quant Ă  dire bonjour Ă  des Ă©trangers… n’y pensez mĂŞme pas !

Aujourd’hui, j’ai rencontrĂ© pour la première fois une asso qui m’embauche pour diriger une chorale qui vient d’ĂŞtre créée. Seule face Ă  cette douzaine de personnes, je me sens Ă  l’aise, calme, Ă  ma place, comme un poisson dans l’eau, sĂ»re de moi et de ce que je vais leur transmettre. Eux, je les sens intimidĂ©s (surtout les plus jeunes !), pas très Ă  l’aise – ils ne se connaissent pas et ne savent pas comment va se dĂ©rouler cette première sĂ©ance ni si je ne vais pas les manger !

Tranquillement, je les amène Ă  se sentir mieux, en plaisantant (mon humour Ă  deux balles et mes blagues pourries… c’est dès la première sĂ©ance que mes Ă©lèves en font connaissance !) en leur proposant des exercices auxquels ils ne s’attendent pas, en crĂ©ant une connexion entre eux et avec moi. En leur donnant juste ce qu’il faut de points thĂ©oriques et de pratique pour leur faire sentir que ce que je veux est, certes, compliquĂ©, mais possible et amusant ! A la fin de la sĂ©ance, nous avons chantĂ© (et ri) Ă  gorge dĂ©ployĂ©e, nous repartons tous avec des Ă©tincelles dans le regard et le sourire aux lèvres.

Heureuse, je raconte cette nouvelle rencontre Ă  Matias et il me vient la pensĂ©e suivante : « Comment ai-je pu devenir ce que je suis maintenant quand je repense Ă  la petite fille sauvage que j’Ă©tais ? » C’est vrai ça, comment cette timiditĂ© maladive a-t-elle disparu ? MalgrĂ© mes longues annĂ©es d’Ă©tudes de psychologie, je n’ai jamais suivi de thĂ©rapie ! Non, la rĂ©ponse est simple, c’est la pratique du chant qui m’a sauvĂ©e…

J’ai eu la chance de tomber dans le chant très jeune. Vraiment très jeune (photo pour preuve Petite bouille bouclĂ©e, c’est moi). Presque contre mon grĂ©, mon frère et mes deux sĹ“urs m’ont fait chanter… Ă  cet âge-lĂ , toute petite, je n’aimais pas trop ça, mais je voyais que ça faisait plaisir Ă  ma fratrie, alors je suivais le mouvement. On chantait. Beaucoup. Tout le temps. Surtout des chants traditionnels français qu’on s’amusait Ă  harmoniser. On chantait dans la voiture, on chantait le soir, et on chantait en se promenant. Avec mon frère on chantait avant d’aller dormir, au moment oĂą on aurait dĂ» se laver les dents, dans la salle de bain…

Et dans la salle de bain… la magie opĂ©rait … l’acoustique ! L’ ACOUSTIQUE ! Haaa l’acoustique magique des salles de bain… lĂ  oĂą cette illusion auditive vous fait croire que votre voix est puissante ! Dans cette magnifique acoustique de salle de bain, mon frère, de 5 ans mon aĂ®nĂ©, a entrepris, sans mĂŞme s’en rendre compte, de m’apprendre la musique. Il jouait dĂ©jĂ  de la guitare, et avait plus de notions musicales que moi (forcĂ©ment, je partais de 0 !) et on expĂ©rimentait sur les quintes parallèles, les quartes parallèles (ouh ! Ça sonne Ă©trange aux oreilles !) ; et pour notre plus grand plaisir, nous expĂ©rimentions sur les dissonances en chantant des morceaux entiers sur des secondes parallèles (ouch!) ; ou des quintes diminuĂ©es (pas très fastoche quand mĂŞme !)… Ainsi, sans s’en rendre compte et en s’amusant, nous Ă©tions en train de nous former l’oreille musicale et une bonne justesse vocale !

A force d’harmoniser Ă  tout va, surtout Ă  4 voix avec les deux grandes sĹ“urs, nous avons lĂ©gèrement attirĂ© l’attention, si bien que quand ma seconde sĹ“ur s’est mise Ă  composer sa propre musique, en s’accompagnant de sa guitare et que mon frère s’est mis Ă  bidouiller des arrangements sans rien connaĂ®tre de l’harmonie mais vivant avec une guitare Ă  la main, hĂ© bien… une connaissance de la famille nous a dit la fameuse phrase : « Vous devriez enregistrer un CD ! » ; avec quels sous ? « Faites un bon de souscription ! » Soit. Ma sĹ“ur aĂ®nĂ©e (très aĂ®nĂ©e, presque 15 ans d’Ă©cart) a pris ça en mains, et j’avais 12 ans quand je me suis retrouvĂ©e dans un studio d’enregistrement face Ă  un micro pour la première fois… (Et donc mon frère avait 17 ans, ma sĹ“ur compositrice avait 24 ans et ma sĹ“ur organisatrice 27 ans).

Nous chantions tous les quatre, c’Ă©tait intuitif et charmant.

Et puis ils ont eu l’idĂ©e de me faire chanter un solo… toute seule devant un micro dans un studio d’enregistrement, mon frère insiste pour que je chante le futur tube « Je suis trop jeunette » (sans blague !), mais en fait d’ĂŞtre jeunette, j’Ă©tais surtout trop timidette pour chanter seulette ! Mon frère comprend la situation : « Sortez tous, tonnerre ! » ; alors on me laisse seule pour chanter mon petit morceau, et dans la cabine de l’ingĂ©nieur du son, tous espèrent que je vais oser chanter.

J’ose, bien sĂ»r.

Je fais une prise… je descends dans la cabine de l’ingĂ©nieur du son, et lĂ , je me rappellerai toujours du regard de celui-ci, un peu amusĂ©, un peu surpris, attendri…

Nous recevons ce CD, terminĂ©, pressĂ©… une expĂ©rience incroyable pour moi qui apprenais Ă  ce moment-lĂ  la rigueur du musicien : rĂ©pĂ©ter, rĂ©pĂ©ter, toujours rĂ©pĂ©ter… enregistrer 30 fois la mĂŞme sĂ©quence, la rĂ©-Ă©couter 200 fois jusqu’Ă  avoir l’impression d’ĂŞtre sourd. Et surtout l’impression incroyable qu’en quelques jours, mon cerveau a changĂ© … dĂ©finitivement changĂ© ! Je n’entends plus la mĂŞme chose quand j’Ă©coute de la musique… mes perceptions musicales sont dĂ©sormais plus fines. J’entends les lignes de basse dans un morceau, j’entends les arrangements, j’ai l’impression de rentrer au cĹ“ur de la musique pour la première fois, comme si jusqu’alors j’Ă©tais restĂ©e en surface. A ce moment-lĂ , je n’aime toujours pas vraiment chanter, mais j’aime, que dis-je, j’adore, entrer plus profondĂ©ment dans l’univers de la musique, que je perçois alors (et toujours) comme un univers sans fin, magique et un peu mystĂ©rieux, Ă  la croisĂ©e de tous les arts et de toutes les perceptions.

Bref, nous recevons notre CD terminĂ©, pressĂ© … et que faire alors ? Et bien, des concerts ! Moi la timide des timides, la sauvageonne des sauvageonnes, sur scène, devant des gens. Mon souvenir de ma première fois sur scène est intĂ©ressant : j’ai momentanĂ©ment perdu la vue, de stress. Je suis montĂ©e sur scène (il n’y avait mĂŞme pas de scène, c’Ă©tait dans une salle du Museon Arlaten Ă  Arles) et je ne voyais plus rien. Je ne voyais plus le public, c’Ă©tait un grand trou blanc. Heureusement je n’ai pas perdu l’audition, et je crois avoir chantĂ©. J’expĂ©rimentai aussi pour la première fois le pipi de trac… C’est Ă  dire que vous faites pipi 20 min avant d’aller sur scène, et au moment de monter, paf, une envie pressante, inventĂ©e par votre corps sous le coup de l’adrĂ©naline. Faudra d’ailleurs qu’on m’explique la thĂ©orie de l’Ă©volution sur ce coup-lĂ  car je ne vois pas en quoi me pisser dessus augmenterait mes chances de survie face Ă  un ennemi qui me poursuit. Serait-ce pour courir plus vite ? En mĂŞme temps, je ne vais pas m’allĂ©ger de plusieurs litres, donc le bĂ©nĂ©fice est limitĂ© en termes d’Ă©conomie d’Ă©nergie pour prendre ses jambes Ă  son cou. Bon, je n’Ă©tais pas la seule Ă  expĂ©rimenter le pipi nerveux, comme nous l’appelions, je retrouvais toute ma fratrie devant la porte des toilettes juste 2 min avant le dĂ©but du concert. Ça a durĂ© longtemps, ces rendez-vous de salles de bain de l’extrĂŞme adrĂ©naline ! C’Ă©taient incontournablement le théâtre de petits gags entre nous, dĂ»s Ă  l’excitation et au trac. De bons souvenirs, quoi. Souvent, une personne plus censĂ©e venait nous interrompre en nous disant : « Chuuuut , on vous entend depuis le public ! » Cela ne freinait pas nos dĂ©lires, bien entendu !

Alors voilĂ , on avait la chance de plaire au public, ma sĹ“ur et mon frère ont composĂ© Ă  tire-larigot, nous avons rapidement donnĂ© plusieurs dizaines de concerts par an, des rĂ©pĂ©titions presque chaque week-end, le festival d’Avignon tous les ans, avec parfois deux concerts dans la journĂ©e, le tractage en ville tous les jours, avec ce souvenir : « Vous devriez sourire, mademoiselle, quand vous distribuez des tracts, ce serait plus agrĂ©able. » Mais moi, je suis une ado atrocement timide, j’ai envie de disparaĂ®tre dans un trou, pas de parler aux gens dans la rue, d’une manière aimable de surcroĂ®t !

Parce que quand on est atrocement timide, on n’a pas l’air aimable, on a l’air d’ĂŞtre triste/ de se faire chier/ d’avoir peur/ ou l’air de rien du tout car on essaie de ne pas montrer ses Ă©motions et les gens vous surnomment le cyborg. Oui, oui.

« J’ai adorĂ© votre prestation mademoiselle, mais vous devriez sourire sur scène, comme votre sĹ“ur, ce serait tellement plus agrĂ©able pour le public ! Mais bon, vous chantez très bien, hein … »

Cette phrase, je l’ai entendue Ă  chaque fois, chaque concert, plusieurs fois par concert, on a fait beaucoup de concerts… autant dire que j’ai entendu cette phrase et toutes ses $ *%@ de dĂ©clinaisons trop de fois … Comment expliquer aux gens la timiditĂ©, le trac, la peur, la boule dans le ventre… proche du malaise parfois ? Ça partait souvent d’un bon sentiment, mais ces phrases ne m’aidaient pas.

Nous avons fait notre petit bonhomme de chemin, des concerts mĂ©morables, des lieux magiques et des lieux miteux, des grosses scènes avec des pointures, des concerts devant trois pelĂ©s (les organisateurs eux-mĂŞmes qui disent Ă  la fin , avec l’innocence des nigauds : « Si on avait su que c’Ă©tait si bien, on aurait fait de la pub »… vĂ©ridique, et pas qu’une seule fois!) Nous avons vĂ©cu des expĂ©riences inoubliables avec des amis musiciens, des festivals incroyables en Allemagne, plusieurs enregistrements dans des conditions Ă  chaque fois très diffĂ©rentes et toutes enrichissantes.

La joie et l’excitation de faire tout ça en Ă©tant ado, c’est Ă©videmment une expĂ©rience que je suis heureuse d’avoir vĂ©cu (malgrĂ© le trac!), en plus du plaisir de partager tout ça en famille. J’ai tellement appris Ă  cette pĂ©riode-lĂ , sur la musique et sur le monde des musiciens, je sais que toute ma carrière de chanteuse s’est enracinĂ©e dans ce terreau-lĂ .

Si aujourd’hui je chante face Ă  la foule sans aucun trac, juste avec le plaisir de chanter, ou que j’arrive Ă  mettre Ă  l’aise une assistance pour la faire rire et chanter, que j’arrive Ă  regarder tout ce monde-lĂ  dans les yeux, c’est parce qu’en plus d’avoir vaincu ma timiditĂ©, j’ai pris confiance en moi. D’avoir fait tous ces concerts a sans doute eu une influence ; c’est bien en forgeant qu’on devient forgeron, soit, mais la vĂ©ritable rĂ©volution a eu lieu en moi quand j’ai commencĂ© Ă  prendre des cours de chant.

J’avais 18 ans, j’en avais assez de ne pas pouvoir compter sur ma voix, parfois ça marchait bien, je ne savais pas pourquoi, et d’autres ça marchait mal et je ne savais toujours pas pourquoi ! Un jour j’en ai eu assez, j’ai dĂ©cidĂ© qu’il fallait enfin que j’apprenne Ă  contrĂ´ler mon instrument et j’ai cherchĂ© un prof qui me convienne. Un prof de chant lyrique, pour apprendre les bonnes bases du chant, ça me semblait cohĂ©rent, mais je n’imaginais pas chanter du lyrique un jour, encore moins de la musique baroque, style que j’ai dĂ©couvert petite, Ă  la sortie du film « Tous les matins du monde » et qui m’a totalement bouleversĂ©e (la musique baroque, pas le film, beaucoup trop triste Ă  mon goĂ»t).

J’ai eu la chance d’ĂŞtre tombĂ©e sur un bon prof de chant du premier coup (j’ai su plus tard que ça ne courait pas les rues !) qui m’a donnĂ© les bases voulues, qui m’a fait dĂ©couvrir et aimer le rĂ©pertoire et qui m’a donnĂ© des opportunitĂ©s de travail quasi immĂ©diatement (peut-ĂŞtre que j’Ă©crirai un jour un petit rĂ©cit sur cette pĂ©riode d’apprentissage oĂą j’ai eu beaucoup de chance de rencontrer les bonnes personnes !). Encourageant, bienveillant, efficace et exigeant, ce professeur a posĂ© pour moi les caractĂ©ristiques d’un bon prof de chant et c’est ce que j’essaie de mettre en pratique quotidiennement avec mes propres Ă©lèves.

La dĂ©couverte de ma voix commence donc alors, avec le travail hebdomadaire de mon prof de chant et les heures que j’employais ensuite Ă  la pratique, toute seule, dans mon appartement d’Ă©tudiante, tous les jours.

Sans le savoir, sans m’en rendre compte, je connectais ma voix Ă  mon corps, mon corps Ă  mes Ă©motions, mes Ă©motions Ă  la musique, pour finalement prendre confiance, et petit Ă  petit m’ouvrir aux autres, authentiquement.

A ce moment-lĂ  seulement j’ai pu sourire authentiquement aux autres.

D’un coup, j’ai vraiment aimĂ© chanter, ce qui est paradoxal si on pense Ă  ces centaines de concerts faits Ă  l’adolescence, mais Ă  cette Ă©poque, c ‘Ă©tait l’aspect familial, amical et crĂ©atif qui me plaisait. C’est dans le travail vocal que je me suis mise Ă  adorer le chant. C’est grâce au travail vocal que j’ai appris Ă  prendre ma place parmi les autres.

La technique vocale, avec son travail sur la respiration, l’ancrage, l’ouverture, la projection, la connexion Ă  soi et aux autres etc… m’a transformĂ©e complètement. Je ne me rappelle mĂŞme plus comment on peut avoir le trac et ĂŞtre intimidĂ©e au point de ne pas pouvoir regarder quelqu’un dans les yeux. Bien sĂ»r ça a Ă©tĂ© un travail de longue haleine, de plusieurs annĂ©es, mais comme j’aimais chanter, je n’ai jamais trouvĂ© ça long ou pĂ©nible, je ne me posais pas de question, je travaillais ma voix pour le plaisir, la joie de progresser, sans me mettre de but. Un jour, on se retourne, et on se dit, ouf, quel chemin parcouru !

Ma rencontre avec d’autres professeurs a enrichi mon parcours, j’ai voulu aller plus loin en faisant le Conservatoire et une fac de musicologie, puis la prestigieuse Ă©cole de Bâle oĂą je me suis spĂ©cialisĂ©e en musique ancienne, pour mon plus grand bonheur ! D’autres disciplines ont changĂ© ma vision du chant et mon enseignement, particulièrement le Do In, le Kyudo, et l’art du Ki … j’y reviendrai peut-ĂŞtre dans un autre rĂ©cit !

Quand Ă  mon tour je me suis mise Ă  enseigner le chant, en 2005, c’Ă©tait un nouveau dĂ©fi pour moi, surtout la première fois que j’ai dĂ» animer un stage (je pense avoir expĂ©rimentĂ© le pipi nerveux encore Ă  cette occasion !) Mais j’avais l’envie viscĂ©rale de transmettre tout ce que le chant m’a apportĂ© et m’apporte encore : le plaisir, l’Ă©motion, le bonheur de partager la musique avec des gens qu’on aime et apprĂ©cie, la joie de se sentir en confiance, en pleine possession de sa voix, capable de faire voyager le public d’une Ă©motion Ă  une autre, la fiertĂ© d’avoir osĂ© sortir de ma minuscule zone de confort et d’avoir bravĂ© mes difficultĂ©s !

Mes Ă©lèves le savent : je les pousse gentiment Ă  oser ! Je leur mets des petits dĂ©fis (« Mais si, tu peux le faire! ») qu’on surmonte ensemble pour notre plus grand bonheur. J’ai la mĂŞme admiration et tendresse pour une personne de 70 ans qui vient chanter pour la première fois que pour une petite fille de 12 ans qui a la trouille de chanter devant les autres, car les deux ont beaucoup de courage ! Je sais parfaitement Ă  quel point ça peut ĂŞtre dur d’oser. Alors je donne toute mon expĂ©rience, mon parcours de chanteuse et de prof, toute mon attention, tous mes outils techniques et Ă©motionnels, toute ma capacitĂ© d’empathie, pour leur permettre d’Ă©panouir leurs voix, de se faire plaisir et de ressortir diffĂ©rents.

PS :

Pour la petite histoire, et pour ceux qui se posent la question, mes deux sĹ“urs et mon frère sont toujours dans la musique et le chant, ce sont d’immenses artistes avec qui j’ai un plaisir fou Ă  refaire de la musique quand l’occasion se prĂ©sente, mĂŞme si notre groupe n’existe plus depuis longtemps. Ma sĹ“ur Marine (la compositrice) s’est spĂ©cialisĂ©e dans les spectacles pour enfants, je vous laisse dĂ©couvrir son univers sur son site www.marinemagrini.com . Mon autre sĹ“ur, CĂ©line, l’aĂ®nĂ©e, (l’organisatrice) a un ensemble de musique mĂ©diĂ©vale, spĂ©cialisĂ©e dans les musiques du sud de la France et de l’Italie (azalais.com). Mon frère, Vincent, accompagne sĂ©parĂ©ment mes sĹ“urs (et moi aussi parfois : heureusement qu’il n’a pas huit sĹ“urs !) ; il a aussi ses propres projets, des chansons Ă  textes très poĂ©tiques (ou complètement barrĂ©s, ça dĂ©pend des moments) (Vincenzo Solo). De mon cĂ´tĂ©, j’ai suivi mon chemin de chanteuse lyrique et baroque…

A savoir que nous avons eu tous les quatre la mĂŞme triste expĂ©rience Ă  l’Ă©cole quand nous Ă©tions petits : nos professeurs de musique au collège (des collèges diffĂ©rents!) nous ont tous prĂ©dit aucun avenir dans la musique ! Textuellement et sur les bulletins de note :

« – n’aime pas la musique ! » « n’a pas d’aptitude pour la musique » – « ne sera jamais musicien » ou encore « quel dommage que Marine ne s’intĂ©resse pas Ă  la musique ! « 

… VoilĂ  voilĂ  !!!!

Si ces professeurs de musique se reconnaissent … un petit message pour vous de la part de quatre musiciens qui vivent de leur musique : Encouragez les enfants au lieu de les mettre dans des cases ! Encouragez-les dans leurs passions, encouragez-les Ă  oser ! Qui sait ce qu’ils arriveront Ă  faire, avec du temps et de la bienveillance ?

QUESTION :

Et vous ? qu’est ce que le chant vous a apportĂ© ? Je serai heureuse de lire vos tĂ©moignages en commentaire !

Commentaires

 

#23

Gilles Magrini (dimanche, 03 mai 2020 11:49)

j’ai lu ton texte les larmes aux yeux je t’aime mon poussin Papa

#22

Marie-josée (vendredi, 02 février 2018 02:07)

Quel parcours ! j’ai adorĂ© lire ton tĂ©moignage et te dĂ©couvrir. Merci Ă  tes sĹ“urs et ton frère qui t’ont
aidĂ© Ă  devenir cette merveilleuse personne qui aujourd’hui nous transmet l’amour du chant et de la musique avec tellement de chaleur et de simplicitĂ©, que je me suis sentie Ă  l’aise dĂ©s notre deuxième cours de chant. Moi aussi j’Ă©tais une enfant comme toi très timide et complexĂ©e. J’ai dĂ©couvert le chant et aimer chanter Ă  12 ans dans une chorale Ă  l’Ă©cole primaire. On me disait avoir une jolie voix mais dès que je devais chanter seule, aucun son ne sortait! J’ai toujours chantĂ© par la suite pour moi Ă  la maison. J’ai pris des cours de chant pour la première fois Ă  40 ans et c’est lĂ  oĂą j’ai dĂ©couvert les possibilitĂ©s immenses d’une voix qui permet de sortir des Ă©motions enfouies depuis des annĂ©es et d’ EXISTER! Une très bonne thĂ©rapie en somme… On apprend Ă  se connaĂ®tre un peu plus et oser se dĂ©voiler. J’ai chantĂ© par la suite dans plusieurs ensembles vocaux et je me suis permis de faire quelques solos. Toujours avec un trac immense, bien entendu. Mais je me sentais tellement moi Ă  travers le chant que je n’ai jamais lâcher. Aujourd’hui j’ai 62 ans et j’ai toujours ce mĂŞme plaisir et cette envie d’aller chercher plus loin Ă  travers le chant. Avec toi et Matias je dĂ©couvre une autre façon d’aborder les techniques du chant et …. J’adore! Je suis heureuse de vous connaĂ®tre et de partager des moments de bonheur! Merci pour ce que vous donnez!
Marie-Jo

 

#21

Pierrette (jeudi, 01 février 2018 14:56)

Merci ma très chère Lisa pour ton rĂ©cit libre, inspirĂ©, vrai,enthousiaste…tu nous livre un bien beau tĂ©moignage dans la confiance , la sincĂ©ritĂ© avec ton incroyable Ă©nergie positive et si pleine de sensibilitĂ© .Oui la petite fille sauvage comme tu dis est devenue une belle jeune femme rayonnante et c’est vers cet accomplissement de soi que tu veux nous amener par le partage de ta passion: le chant , la voix.La Voix avec un grand V , j’y ai toujours Ă©tĂ© sensible plus qu’Ă  la musique , 2 voix qui s’accordent pour livrer un chant harmonieux et j’ai la chair de poule, je suis Ă©mue , je ressens une grande harmonie dans ma tĂŞte, mon corps et surtout mon coeur ….tout se dit dans un chant Ă  plusieurs voix, c’est une communion, un baume apaisant pour l’ensemble de ma personne , c’est du domaine du ressenti .Et aujourd’hui , grâce Ă  toi et Ă  ton insĂ©parable Matias j’ai trouvĂ© ce chemin d’intĂ©rioritĂ© oĂą quand je chante je cherche Ă  ressentir l’unitĂ© qui est en moi .Bien sĂ»r il y a la technique, le travail mais c’est bien plus subtil,plus « chaud » Ă  l’intĂ©rieur .J’ai toujours chantĂ© , ma fille me dit toujours « maman tu ne t’en rends pas compte mais tu chantonnes tout le temps, dès qu’on dit un mot tu pars sur une chanson, c’est fatiguant des fois », j’ai poussĂ© la chansonnette d’abord dans les mariages avec ma soeur ainĂ©e ( nous Ă©tions très demandĂ©es eh! oui), puis en colo, pour mes enfants, puis un jour suite Ă  une Ă©preuve difficile , je suis allĂ©e faire un stage de chansons et lĂ  j’ai su que j’aimais vraiment chanter pour moi et les autres.J’ai donc intĂ©grĂ© un groupe oĂą nous chantions de la chanson française , pas une chorale , un atelier chant plutĂ´t et nous faisions des concerts accompagnĂ©s au piano .J’ai appris, j’ai Ă©tĂ© stressĂ©e aussi … J’ai arrĂŞtĂ© plusieurs annĂ©es jusqu’Ă  ce jour , il y a 2 ans , oĂą j’ai franchi la porte de votre maison et lĂ …j’ai su que j’Ă©tais au bon endroit ,Ă  bon port pour poser et redĂ©couvrir ma voix et le bonheur de chanter .Merci pour votre gentillesse, votre rigueur , votre exigence mais toujours dans une grande empathie et Ă©coute .Merci tout simplement d’ĂŞtre lĂ  , je suis au bord des larmes au moment oĂą j’Ă©cris ces lignes …oui j’ose vous le dire je vous aime beaucoup tous les deux et j’espère que nous aurons beaucoup de longs chemins enchantĂ©s ensemble.J’aime vous entendre chanter , vous le faites avec tant de coeur , vous nous(me) donnez votre magnifique voix Ă  entendre mais pas que ….en Ă©coutant bien, en fermant les yeux je vois votre belle âme .Merci Ă  tous les membres de notre atelier, nous avançons pas Ă  pas ensemble , nous nous dĂ©couvrons dans ce que nous avons de plus intime: notre voix ,c’est le plus bel outil de partage (avec notre regard ).

#20

Sabine (jeudi, 01 février 2018 08:02)

Quels pèche, spontanĂ©itĂ© et enthousiasme, bravo Lisa, je me suis rĂ©glĂ©e Ă  lire l’aventure de ta vie de chanteuse !

#19

Stéphanie (jeudi, 01 février 2018 01:35)

Merci pour ce partage Lisa. Quel parcours !
Pour ma part, j’ai toujours senti cette envie de chanter, mais je n’ai osĂ© que depuis 4 ans.
Je suis pourtant entourĂ©e de musiciens amateurs, qui ont un groupe et une super chanteuse, qui elle-mĂŞme super timide ne voulait pas se produire en dehors du cercle très fermĂ© des amis. Puis un jour elle a arrĂŞtĂ© de chanter, et une autre chanteuse a rejoint le groupe. DĂ©butante mais avec une super pèche, elle envoyait (c’est du rock) et prenait des risques. Il y avait beaucoup de fausses notes mais l’Ă©nergie Ă©tait lĂ . Puis elle a pris des cours et maintenant elle est au top.
Lors d’une soirĂ©e entre amis, elle m’a tendu le micro. « Allez viens, on s’en fout, on s’amuse ». Un peu perdue au dĂ©but, je me suis vite laissĂ©e prendre au jeu, et j’ai vraiment aimĂ© ça. C’Ă©tait amusant et grisant. J’ai alors commencĂ© Ă  chanter Ă  la maison avec youtube et ses karaokĂ©s. Je me suis enregistrĂ©e, Ă©coutĂ©e, corrigĂ©e. Wahou ! Quel choc d’entendre ma voix ! Il m’a fallu du temps pour m’y habituer ! Puis comme les karaokĂ©s m’ennuyaient, j’ai pris la guitare et j’ai essayĂ© de m’accompagner. Dur dur, mais cela me donnait un grand sentiment de libertĂ© et de joie, et l’envie toujours plus grande de progresser.
Puis un jour j’ai dĂ©couvert que tu faisais des stages pas trop loin de chez moi. Et lĂ  une autre dimension du chant s’est ouverte Ă  moi. Ta prĂ©paration corporelle, et cette manière que tu as d’aborder le chant de l’intĂ©rieur, avec le bol tibĂ©tain et tout le reste c’est magique ! J’ai senti mon corps vibrer, puis j’ai senti les vibrations du groupe dans le cercle. Un vrai bonheur !
Je chante tous les jours. Dans la salle de bain Ă©videmment, mais aussi dans toute la maison, ou en travaillant (je travaille seule c’est plus facile),… Et je fais l’expĂ©rience des vertus thĂ©rapeutiques du chant. Je me sens plus ouverte, plus joyeuse, plus dĂ©tendue. Je sens l’Ă©nergie vitale circuler, et c’est trop bon !
Un grand merci Ă  toi Lisa qui m’a donnĂ© les clĂ©s pour ouvrir cette porte. Gros bisous.

#18

Philippe (mercredi, 31 janvier 2018 16:08)

J’ai bien aimĂ© l’article de ton blog sur le chant !… On y sent bien que la pratique artistique n’est pas ce supplĂ©ment d’âme qui serait un peu facultatif, mais un besoin, un besoin chevillĂ© en soi, une piste vers soi (et les autres) que le travail seul rĂ©vèle et ne cesse d’approfondir.

#17

Marine Magrini (mercredi, 31 janvier 2018 16:01)

Ă  moi. Ce que m’a apportĂ© le chant ? Mais de l’argent bien sĂ»r ! haha ! Non , je plaisante. Ce fut toujours une Ă©vidence, la musique. Mes premières Ă©motions musicales c’est mon père qui chante en s’accompagnant Ă  la guitare. C’est un moment d’apaisement. Le son de cette guitare ne fait qu’un avec moi. J’ai l’impression de l’entendre dedans. Alors j’ai eu envie moi aussi de faire chanter les cordes, de sentir les vibrations directement contre moi. Et puis chanter dans la voiture Ă  plusieurs voix avec maman, ça c’Ă©tait magique ! ça devait nous faire un bien fou, et je n’en avais pas conscience. Quelle joie merveilleuse dans cette voiture. Puis au scout ! que de chants ! que de plaisir Ă  s’Ă©couter et Ă  Ă©couter pendant des heures les canons sans fin, nous Ă©tions liĂ©s et reliĂ©s les unes aux autres. L’oreille Ă©tait gourmande, elle ne voulait jamais s’arrĂŞter d’entendre et d’entendre encore ! Je me souviens aussi d’Ă©couter « King Arthur » l’opĂ©ra de Purcell, mon Walk-man sur les oreilles, emportĂ©e sur mon vĂ©lo : je vois la beautĂ© du paysage, je sens le vent et toutes les odeurs de la garrigue… et j’entends cela : j’entend la beautĂ© des harmonies, les voix qui se mĂŞlent, les notes qui s’entrelacent. Comment ne pas avoir envie d’ouvrir la bouche Ă  son tour, prendre de l’air, lancer le son, loin, haut, beau, juste le plus possible. Tu Ă©voquais la salle de bain comme lieu privilĂ©giĂ© pour s’entendre chanter. Moi c’Ă©tait les WC Ă  Argilliers ! haha ! J’ai ce souvenir prĂ©cis de chercher le son pur, un son qui ne soit pas « entravé », sans contrainte physique (je ne sais pas comment dire) enfin bref, j’expĂ©rimentais. je devais avoir une dizaine d’annĂ©es. Et que dire du partage immense avec toi, Lisa Magrini, Vincent Magrini, AzalaĂŻs Ensemble AzalaĂŻs, qu’aurions nous pu faire qui nous rapproche plus ? Alors oui, ce souffle du chant, il est magique, mĂŞme si on peut expliquer scientifiquement ce bien ĂŞtre qu’il apporte, c’est certainement de la magie ! Tu parlais, Lisa, de connexion; des dizaines de fois j’ai pris ma guitare et j’ai chantĂ©, des dizaines de fois, je me suis sentis reliĂ©e, encrĂ©e et apaisĂ©e… Au bon endroit, au bon moment. C’est une chance inouĂŻs de pouvoir vivre cela. Mais bon, ma cocotte ! moi la technique je me la mets en pendentif, alors il serait temps que tu me donnes des cours !!!!! je vais organiser un stage en Auvergne fissa-fissa !

#16

Déborah Longuet-Coulomb (mardi, 30 janvier 2018 08:12)

Merci Lisa, pour ces lignes que j’ai lu avec joie et curiositĂ©…
Merci pour ces belles émotions.

Merci aussi pour tous les cours que j’ai suivi avec toi,
ta douceur, ta patience, ta force tranquille, ta passion
et bien sûr ton humour!
Que de beaux souvenirs.
Merci pour l’exemple que tu es,
une femme, une soeur, une mère, une prof de chant,
une chef d’entreprise passionnĂ©e…

Belles bises Ă  toi et Ă  tous les tiens.

 

#15

Carmen (lundi, 29 janvier 2018 14:55)

Pour moi, le chant… ma grande sĹ“ur (de 2 ans de plus que moi) faisait ses devoirs avec le transistor collĂ© Ă  l’oreille car je ne supportais pas de travailler avec un fond sonore ! Plus tard au lycĂ©e, on me surnommait « la petite chanteuse » car je chantonnais pendant l’Ă©tude du soir et de ce fait… je l’imposais aux autres !!! Et ensuite, j’ai toujours chantonnĂ© : je devais tenir çà de mon père qui chantonnait beaucoup aussi…
Trouver une chorale ? Bien trop impressionnant pour moi… je m’esquive !
Et puis une petite chorale qui se met en place au village, et lĂ , je me dĂ©cide ! En une vingtaine d’annĂ©es, les chefs se sont relayĂ©s… et j’y suis restĂ©e et mĂŞme mes petites-filles savent que c’est important : le mardi soir, c’est rĂ©servĂ© !!! C’est une moment de dĂ©tente incroyable, je relâche toute la tension de la semaine et je baille terriblement !
Et avec toi Lisa, et avec Matias aussi, la justesse, la prĂ©cision, la technique que vous nous insufflez, c’est juste GENIAL ! Merci, un grand merci pour votre professionnalisme et pour tout ce que vous cherchez Ă  nous insuffler !!!

#14

marinette6 (lundi, 29 janvier 2018 07:27)

après un cancer, le chant que je pratiquais dĂ©ja avant, m’ a aidĂ©e Ă  me reconstruire et reprendre confiance
chanter, il faut travailler,mais ça donne trop la pĂŞche, bonheur de tout d’un coup ĂŞtre en harmonie avec les autres voix, tu te dis magique, le son que l’on peut faire Ă  30

#13

Marie Hélène (lundi, 29 janvier 2018 06:25)

Aussi longtemps que je m’en souvienne, je me suis toujours dit: si j’avais pu faire vraiment, vraiment, vraiment ce que je veux au plus profond de moi, j’aurais Ă©tĂ© chanteuse.
J’Ă©tais adolescente,Ă  l’Ă©poque, mais je ne chantais pas, je ne me souviens d’ailleurs pas d’une seule fois dans ma vie oĂą j’ai chantĂ©, comme si c’Ă©tait quelque chose qui n’Ă©tait pas pour moi, mais rĂ©servĂ© aux seules personnes qui avaient une belle voix, qui Ă©taient douĂ©es pour le chant.
Pourtant depuis quelques annĂ©es, j’entends un appel de plus en plus fort, celui de la petite fille en moi qui se dĂ©sespère de ne pas chanter. Chaque annĂ©e en septembre, je vais voir des chorales pour prendre des renseignements et puis je n’ose pas me lancer…Et puis un jour j’ai rencontrĂ© Danièle au forum des associations de Saint Maximin, elle m’a dit: Venez chanter avec nous, vous allez voir Lisa Magrini est formidable. J’ai donc pris un prospectus et très vite je me suis inscrite Ă  un stage de chant, de peur de changer d’avis. Le jour du stage est arrivĂ© et j’avais très peur de ce qui allait se passer, j’avais raison car ma vie a Ă©tĂ© bouleversĂ©e: pour la première fois de ma vie j’ai osĂ© chanter deux phrases d’une chanson devant plusieurs personnes. J’Ă©tais tellement Ă©mue que j’en ai pleurĂ©.
Ce stage m’a permis de me libĂ©rer et l’atelier vocal m’aide chaque semaine depuis presque un an Ă  me libĂ©rer chaque fois un peu plus. La joie de chanter en groupe, le travail vocal, l’ambiance chaleureuse et la bienveillance de Lisa et de Matias, me permettent de progresser.
Parfois je suis triste devant tout ce temps perdu, j’aimerais progresser plus vite. Mais ce que j’ai compris c’est que maintenant que j’ai commencĂ© Ă  chanter, je ne suis pas près de m’arrĂŞter!!!!

#12

Marie (dimanche, 28 janvier 2018 16:46)

Belle histoire Lisa!
De mon cotĂ© je n’ai jamais chantĂ©, car mon papa qui chantait en chuchotant m’a dit un jour : « toi et moi on est pareil, on n’arrive pas Ă  chanter, on a la voix trop douce »…. de quoi me bloquer pour un bout de temps !!
A 33 ans, après un parcours d’instrumentiste et quelques cours de chant laborieux (« bizarre tu n’as pas de voix mixte », « ah en fait tu chantes mieux en langue allemande », « tu ne peux vraiment pas chanter plus fort? », « ah en fait tu es alto », « ah en fait sur est une sopranino », « ouvre les voiles de ton diaphragme » etc…) j’attends mon premier bĂ©bĂ©, et pour lui, juste pour lui je chante des berceuses, en toute intimitĂ©, puis j’apprends Ă  m’accompagner Ă  la guitare… toute la grossesse durant. Je suis arrĂŞtĂ©e Ă  7 mois, donc pendant les deux derniers mois, le chant et la guitare seront mes principales activitĂ©s. Je me sens alors en dialogue permanent avec mon bĂ©bĂ© , il rĂ©agit , se rĂ©veille, donne des coups parfois … je chante tout au long des contractions pendant l’accouchement pour inviter mon bĂ©bĂ© Ă  venir au monde et rester en contact avec lui.
A la naissance, ma fille ne prend pas tout de suite le sein, elle pleure, s’Ă©nerve, les sage-femmes me stressent. Je commence une petite chanson et elle se calme immĂ©diatement, les sage-femmes n’en reviennent pas ! Mais oui, elle connait dĂ©jĂ  la chanson ! nous dialoguons dĂ©jĂ  depuis longtemps ! Elle a trois ans aujourd’hui et nous chantons encore tous les jours … J’ai donc trouvĂ© ma voix avec la maternitĂ© !
Bien sur c’est une voix non travaillĂ©e, mais j’espère bien y travailler un jour !! (peut-ĂŞtre avec toi????) bises

#11

Julie (dimanche, 28 janvier 2018 07:16)

Merci Lisa pour ce beau tĂ©moignage, et cette question. Pour ma part, je ne suis pas timide, et j’ai connu la scène d’une autre manière, en tant que confĂ©rencière. Le chant est pour moi un sorte de mĂ©ditation et d’outil pour une « mise Ă  niveau » vibratoire qui me permet de m’accorder avec le monde et les Ă©nergies qui m’entourent. Quand je chante, j’ai cette douce impression de flottement, de concordance parfaite, de justesse de l’instant et de l’espace. Je suis consciente que nous sommes des ĂŞtres de vibrations (nos cellules vibrent, c’est un fait scientifique) et de frĂ©quences, mais je sais aussi instinctivement, au-delĂ  des faits scientifiques, que quand je chante, je me sens mieux, je me sens bien, je me sens Ă  la place. Le chant fait de moi une caisse de rĂ©sonance infinie et sans limite qui me rappelle et me relie Ă  mes origines universelles.

#10

emmanuelle (dimanche, 28 janvier 2018 05:31)

Chère lisa,
j’ai beaucoup aimĂ© ton texte, c’est intĂ©ressant de voir le parcours (tortueux) que la vie nous fait prendre pour arriver Ă  de belles choses, n’est-ce pas?
pour ma part j’ai commencĂ© le chant au collège dans la chorale, on avait une prof vraiment gĂ©niale qui montait des comĂ©dies musicales; pendant une des reprĂ©sentation j’ai mĂŞme fait le rĂ´le d’Eponine dans « Les MisĂ©rables » et j’Ă©tait super contente de monter sur scène.
puis sur les conseils de cette prof j’ai commencĂ© Ă  prendre des cours de chant au conservatoire local; mais je ne sais pas trop pourquoi le chant ne m’apportait pas tellement de joie, je n’osait pas chanter chez moi et j’ai abandonnĂ© au bout de quelques annĂ©es;
et pendant l’annĂ©e 2017 j’ai eu un « flash »! j’ai eu envie de rĂ©apprendre Ă  chanter; la raison est que ma maman en fait depuis quelques temps et je voulais chanter quelque chose avec elle pour lui faire plaisir;
et ce qui est drĂ´le c’est que j’avais collĂ© dans un carnet un tract qui avait plusieurs annĂ©es de l’atelier de chant de lisa; j’ai retrouvĂ© ce tract et j’ai envoyĂ© un mail pour le prochain stage qui avait lieu en aout! (tu vois lisa c’est pas perdu de faire des tracts!)
et maintenant j’ai encore bien du mal Ă  chanter chez moi quand je ne suis pas seule mais j’ai vraiment très envie de chanter! aller sur scène aussi cela me plait beaucoup!
j’aime aussi chanter avec les autres Ă©lèves qui d’ailleurs sont vraiment adorables;
quand je chante j’ai l’impression de « dire » ce que je penses; ce ne sont pas des mots qui sortent mais ce « son » qui parle pour moi;
merci beaucoup à lisa et mathias qui sont des personnes très attachantes et très talentueuses; bises

 

#9

Tom (samedi, 27 janvier 2018 13:39)

J’ai toujours aimĂ© chanter, au collège j’Ă©tais souvent le premier Ă  connaitre les chansons par cĹ“ur et Ă  vouloir les chanter devant tout le monde. Sur mon bulletin de 3ème, mon professeur de musique m’avait conseiller de prendre des cours de chant et de continuer la musique (car il n’y a pas de cours de musique au lycĂ©e). Alors, j’ai cherchĂ© des chorales un peu partout mais je n’ai rien trouvĂ© d’intĂ©ressant. Puis un jour, par hasard, je suis rentrĂ© dans une boulangerie et j’ai vu une affiche pour une chorale enfant et ados. J’ai donc demandĂ© Ă  ma mère de prendre le numĂ©ro et puis j’ai essayĂ©. Je me suis retrouvĂ© donc dans une petite salle avec d’autres ados et j’Ă©tais le seul garçon !! J’Ă©tais vraiment terrifiĂ© Ă  l’idĂ©e qu’on m’entende chanter (pourtant je l’avais dĂ©jĂ  fait mais lĂ  ce n’Ă©tait pas pareil). Les premières sĂ©ances Ă©taient très dures, je n’osais pas du tout chanter Ă  pleine voix de peur qu’on m’entende trop et qu’on me regarde !! Mais je me suis accrochĂ© et au fur et Ă  mesure j’ai pris confiance en moi et j’ai travaillĂ© ma voix. J’ai passĂ© 2 ans dans le chĹ“ur des ados, j’ai pris beaucoup d’assurance, j’ai appris Ă  placer ma voix et j’ai pris confiance Ă  l’oral. J’ai donc commencĂ© les cours individuel et je suis venu au chĹ“ur des adultes. Tout cela m’a permis, et me permet toujours, d’amĂ©liorer ma technique et de renforcer ma passion pour le chant. Le chant a pris une importance considĂ©rable dans ma vie. Cela m’a permis de faire des rencontres exceptionnelles notamment vous Lisa et Matias, vous ĂŞtes des excellents professeurs de chant par votre simplicitĂ©, votre partage et votre Ă©nergie ! Vous m’avez transmis cette passion de la musique et je vous en suis très reconnaissant ! Qu’est ce que le chant m’a apportĂ© ? ÉnormĂ©ment de bien-ĂŞtre, rien ne vaut une bonne heure de chant en groupe pour gagner une Ă©nergie considĂ©rable et un sourire jusqu’aux oreilles !
Merci à Lisa et Matias et à toutes les personnes du chœur adulte, vous êtes tous géniaux !

#8

Gilbert (jeudi, 25 janvier 2018 14:46)

Grâce Ă  toi, Lisa, j’ai retrouvĂ© la joie du chant après plus 6 annĂ©es d’interruption depuis notre migration en Provence. Jamais je n’aurais osĂ© rĂŞvĂ© avoir un jour le privilège de travailler avec quelqu’un de ta qualitĂ©. Petit nouveau dans le ChĹ“ur des Ateliers, j’adore nos sĂ©ances du lundi soir dans une ambiance si chaleureuse et c’est une joie de poursuivre le travail Ă  la maison presque tous les jours. La musique fait partie de ma vie et la voix humaine est le plus bel instrument.
Merci pour ta disponibilité, ta gentillesse, ton sourire, ta simplicité. Merci pour la musicienne, la chanteuse, la personne que tu es. Merci pour ce que tu partages de toi dans ce texte mais aussi à chaque rencontre.
J’espère avoir encore longtemps la chance d’apprendre avec toi et Matias, et tous les participants aux Ateliers.

#7

Danielle (mercredi, 24 janvier 2018 14:18)

Suite …
VoilĂ  maintenant un peu plus de deux ans que je chante …
Le chant c’est pour moi une libĂ©ration : de mon Ă©nergie et de mes Ă©motions. Faute de chanter du rock, j’apprends le baroque et j’adore !!! Les cours de chant me permettent d’acquĂ©rir une culture musicale et de rencontrer de belles personnes. Et surtout chanter me met en joie !!!
Merci Lisa pour tous les beaux moments de partage et les expériences musicales et humaines que tu me fais vivre depuis que je te connais.

#6

Danielle (mercredi, 24 janvier 2018 14:05)

Quand j’Ă©tais au LycĂ©e je voulais chanter dans la chorale mais on m’a fait comprendre que ma voix ne convenait pas … plus tard je rĂŞvais d’ĂŞtre chanteuse de rock mais vu qu’on m’avait refoulĂ©e au LycĂ©e j’en suis restĂ©e au niveau du rĂŞve question chant. Et puis un jour Ă  58 ans, quelqu’un m’a dit que chanter serait une bonne thĂ©rapie pour moi. Je me suis rendue au forum des associations, j’ai vu les stands de plusieurs chorales sans attirance,j’allais partir quand j’ai vu sur un stand une petite carte qui proposait de l’art-thĂ©rapie par le chant. Et lĂ , j’ai flashĂ©, je suis rentrĂ©e chez moi, j’ai appelĂ© et 4 jours après je commençais ma nouvelle thĂ©rapie avec Lisa Magrini, pensant que j’en aurai fini au bout d’un an.
VoilĂ  mainten

#5

Martin (mercredi, 24 janvier 2018 11:11)

Merci Lisa de partager votre riche expérience avec la musique, merci de votre courage de partager vos sentiments, je suis absolument certain que cela sera très précieux pour vos élèves.
Une rĂ©flexion finale: nous avons choisi notre chemin dans la vie, mais combien il est important d’avoir de bons enseignants!

#4

Nicole (mardi, 23 janvier 2018 13:43)

Lisa, ma chère Lisa, ton récit me touche profondément.
En effet, comment imaginer cette petite fille timide et sauvage quand la belle jeune femme que j’ai rencontrĂ©e, il y a presque 2 ans, m’est tout de suite apparue forte, confiante, dĂ©terminĂ©e,…, et surtout dans le dialogue, la relation, l’accueil et la bienveillance. Aussi, je me suis laissĂ©e tenter par l’aventure de l’apprentissage du chant avec toi.
Enfin ! (il Ă©tait temps !), et du chant lyrique de surcroĂ®t…
Et bien, moi qui ai 58 ans aujourd’hui, j’avoue avoir passĂ© ma vie entière dans la frustration du « chanter »
J’ai toujours su que j’ adorais chanter.
Enfant née dans une famille de paysans émigrés grecs, très modeste, seulement construite sur le mode « travail, travail, et encore travail de la terre », sans aucune ouverture intellectuelle ni culturelle, le silence des enfants était la règle. La loi de la télévision régnait, aucune discussion, aucun échange, « chut, on écoute les informations ».
Nous (mon frère et moi) devions nous taire.
MalgrĂ© cela je chantonnais tout le temps. Au collège il y avait cours de musique et la professeur de chant avait perçu mes quelques dispositions au chant, elle me faisait chanter des solos, style « j’ai descendu dans mon jardin… » et j’adorais ça. Elle avait demandĂ© Ă  mes parents de les rencontrer, sans rĂ©sultat.
Lorsque je suis devenue monitrice de colonies de vacances (contre le grĂ© de mon père), je choisissais toujours les thèmes  » jeux chants danse ». J’adorais apprendre Ă  mes petits protĂ©gĂ©s de jolies chansons enfantines. Puis, j’ai dĂ©cidĂ© d’apprendre Ă  jouer de la guitare, en autodidacte… pas facile, mais j’aimais m’accompagner sur quelques chansons de Le Forestier, de Crosby, Still, Nash and Young etc… Ă€ ma façon.
Puis la vie m’a Ă©loignĂ©e de cette passion qui me faisait vibrer et les annĂ©es ont passĂ© jusqu’Ă  ce jour oĂą, je ne sais quoi, sĂ»rement la main d’un ange, m’a poussĂ©e sur la scène oĂą Lisa chantait avec son Choeur des Ateliers, Ă  Saint Maximin la Sainte Baume, lors d’un salon. PersuadĂ©e que n’importe qui pouvait se joindre au groupe de chanteurs, je me suis retrouvĂ©e (seule Ă©trangère au groupe), prĂ©cisĂ©ment derrière toi, la chef de chĹ“ur, Lisa Magrini, qui ne s’est pas offusquĂ©e de mon intrusion, et s’est mise Ă  chanter une impro suave, vibrante, dĂ©licieuse. Une envolĂ©e comme tu sais si bien offrir. Une Ă©motion qui est allĂ©e chercher très profond dans mon, coeur, dans mon corps, dans mes tripes, m’a saisie, bouleversĂ©e, j’ai reçu un choc, une pluie de douceur, de nostalgie, de Soleil, de Joie, un mĂ©lange de sentiments enfouis, emmĂŞlĂ©s, qui sommeillaient depuis fort longtemps. Tout ça Ă  la fois. J’ai Ă©coutĂ© les chants du ChĹ“ur et lorsque ce fut terminĂ© je me suis sentie gauche d’avoir Ă©tĂ© lĂ  oĂą je n’Ă©tais pas prĂ©vue d’ĂŞtre et en mĂŞme temps, pleine d’une gratitude inattendue. Je suis allĂ©e m’excuser auprès de toi Lisa, et devant ta bienveillance j’ai fondu en larmes… Quelque chose avait percĂ© un abcès tellement douloureux qu’il s’Ă©tait fait oublier. Puis tu m’as expliquĂ© que tu donnais des cours et que tu dirigeais cet Atelier auquel tu allais apprendre des chants grecs, et lĂ , la boucle s’est bouclĂ©e.
………… ďż˝
J’ai dĂ©jĂ  beaucoup Ă©crit, alors je me laisse un peu de temps pour aller chercher au plus profond de mon ĂŞtre le rĂ©cit de tout ce qui s’est passĂ© depuis cette RENCONTRE ďż˝
Suite Ă  un prochain partage. Si vous avez lu jusque lĂ  ! Merci ! ďż˝

#3

Alicia (mardi, 23 janvier 2018 07:25)

Lisa tu as touché mon cœur avec tes paroles. Tu es une grande artiste! Et surtout tu es une personne incroyable! Merci pour partager tout que tu nous as raconté de la petite chanteuse que t’habite! Excuse-moi mon français mais j’ai préféré te dire ça en ta langue. Yo también fui una niña muy tímida y cantar fue siempre expresión y alegría de mi alma. Cantar ante público no aprendí nunca, en la próxima vida quizás ja ja. Pero cantar aún sigue siendo una necesidad para mi, es salud, es supervivencia, es expandir el alma. Si no canto siento que me voy secando. Cuando canto me siento como una planta bajo la lluvia de verano.

#2

Manon (mardi, 23 janvier 2018 04:34)

Je ne suis pas très douĂ©e pour me confier, je dirai mĂ©me que je suis extrĂŞmement douĂ©e pour cacher mes Ă©motions, mes ressentis, et qui je suis. Les gens sont attirĂ©s par ma part de mystère, mon cĂ´tĂ© inattendu, j ai l air timide et calme alors que les amis me verraient plutĂ´t comme folle et dĂ©sinvolte, et que les mauvaises langues en rajoutent. Parfois je fais la gamine capricieuse et joueuse qui pleure et rit pour un rien, parfois je fais l adulte et je porte tous ceux qui ont du mal Ă  avancer. Je me suis toujours appliquĂ©e Ă  ĂŞtre celle que je devais ĂŞtre, le problème est que d une personne Ă  une autre il faut s adapter, schizophrĂ©nie sociale. Qui je suis vraiment, seule la chanson le sait. Il n y a que quand je chante que je suis sincère, si bien sĂ»r c est moi qui choisis la chanson! Si on m impose une chanson qui ne me parle pas, je serai sois fausse autant de la voix que dans l esprit, soit totalement monotone et Plate. J ai traversĂ© dans ma vie des Ă©preuves dignes d une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e en plusieurs saisons, j ai Ă  26ans tout un passĂ© et toute une expĂ©rience qui font que dans ma tĂŞte j ai plus du double. Les bleus de mon corps et ceux de mon âme, je les ai chantĂ©s, le manque l absence le deuil l amour la haine l amitiĂ© la solitude le dĂ©sir le viol la rĂ©volte le dĂ©goĂ»t le jour l espoir la dĂ©sillusion la famille le froid la maladie la raison la vie et j en passe, j ai tout chantĂ©. J ai quittĂ© tout ce qui me hantait Ă  la fin d une chanson, j ai obtenu parfois mes dĂ©sirs les plus fous aussi. J ai fait revivre des fantĂ´mes en leur chantant mes songes, j ai ranimĂ© des flammes Ă©teintes, j ai poliment insultĂ©, j ai sobrement aguichĂ©, j ai le temps d une chanson eu le pouvoir de faire ce que je voulais, arriver Ă  tout en restant rien. Les gens aiment entendre l histoire et qu’on la raconte avec passion, ils aiment se demander Ă  la fin si c Ă©tait vrai. Je n ai pas une voix extraordinaire, ni très travaillĂ©e, je n ai pas le physique des clips non plus, mais cette crĂ©dibilitĂ© semble fonctionner, je bluffe continuellement et cĂ  fonctionne, parceque les gens n attendent pas quon soit excellent ou quon soit nous mĂŞmes. Et pour quelqu’un qui ne veut pas se livrer, c est rassurant de savoir que les gens ne vont comprendre que ce qu’ils veulent comprendre, alors je peux ĂŞtre libre de crier tout bas, je peux ĂŞtre libre d aimer l interdit, je peux dĂ©fier la mort. Le bluff libĂ©rateur, voilĂ  ce que c est que le chant. Mais pour que cela fonctionne, il faut respecter une condition: redevenir pâle et insignifiante derrière le rideau, sourire et dire merci au final, dĂ©maquiller les paillettes, pour que le monde continue de croire que ce n Ă©tait qu’un spectacle. Je me suis faite tatouer : the show must go on, cela devrait rĂ©pondre Ă  ta question !

#1

Matias (mardi, 23 janvier 2018 04:04)

J’ai beaucoup aimĂ© ton article. En tant que chanteur il m’a Ă©mu ! Le chant m’a beaucoup apportĂ©, moi aussi, Ă  plusieurs niveaux. La confiance en soi, bien sĂ»r, mais aussi un regard different sur la communication avec les autres. Et bien sĂ»r, au niveau Ă©nergĂ©tique, plus d’Ă©quilibre, moins d’anxiĂ©tĂ© et d’angoisses, plus de connexion avec mon corps et ma force vitale…