GOUTER DE NOEL ET CHORALE EPHEMERE
SEILLONS, LE 16 DECEMBRE 2018
Nous avons préparé des biscuits et des gâteaux, et avons revêtu nos tenues vertes et rouges : l’Esprit de Noël s’est emparé de nous en ce dimanche pluvieux.
Hééé oui, il fait un temps pourri, un temps à pas mettre le nez dehors, ni quoi que ce soit d’autre, d’ailleurs. Et ça tombe bien, parce que ce que propose l’Ecole de Chant Magrini ce jour-là, c’est de se réunir à la salle Frédéric Mistral de Seillons, pour chanter des chansons de Noël, manger des gâteaux et friandises en buvant du chocolat ou du vin chaud. Le tout gratuitement bien sûr… ce genre de moment n’est pas censé avoir de prix : il suffit d’amener un petit quelque chose à grignoter, si possible fait maison, et d’avoir envie de chanter. Pas compliqué ! Et à l’heure de la consommation à toute berzingue, des initiatives comme celle-là sont d’autant plus appréciables.
La salle se remplit assez rapidement d’une bonne centaine de personnes de tous âges et de tous horizons, élèves de l’école Magrini, followers de la première heure ou pas.
Certains ont joué le jeu du dress-code et sont venus avec leur bonnet de Père ou de Mère Noël vissé sur la tête. Et surtout, la table est couverte de bonnes choses préparées avec amour… On aurait envie de goûter à tout mais, patience, car avant, nous allons chanter tous ensemble !
Tout le monde s’assoit sur les chaises, la feuille des paroles en main. (Pas de partitions, tout se fera d’oreille, pas besoin de savoir lire la musique !)
Sur scène, Lisa dirige le chœur, organise les voix, et Matias nous accompagne à la guitare.
On commence par un petit échauffement vocal à base de « Ho ho ho » *rire de Père Noël* et de « Hi hi hi » *rire de lutins*. Nos voix chauffées, on entre dans le vif du sujet, pas le temps pour la technique vocale !
Avant chaque chanson, il faut caler les voix : Lisa chante puis fait chanter les voix graves, les voix plus hautes, puis tous en même temps… un petit essai, parfait, ça fonctionne, alors c’est parti !
On enchaîne les plus grands classiques du répertoire de Noël : Mon Beau Sapin, Petit Papa Noël, Douce Nuit, Entre le bœuf et l’âne gris, etc. C’est joli toutes ces voix mélangées, toutes générations confondues, unies par le chant. Difficile de résister à l’envie de se joindre au chœur, tout le monde chante (même les ados un peu récalcitrants au départ !)
Pour le plaisir des oreilles, Lisa et Matias interprètent White Christmas, et quelques un.e.s de leurs élèves montent parfois sur scène aussi.
Après avoir bien chanté et écouté, arrive le moment de partager le goûter, servi par l’équipe de choc qui a préparé les boissons chaudes, installé la table, coupé les gâteaux… Petit et grands se régalent tout en bavardant : l’ambiance est chaleureuse, et le temps passe vite !
Suite à cela, nous nous rasseyons pour écouter de jeunes élèves chanteurs nous chanter quelques gospels, ou chansons accompagnées au ukulélé.
C’est avec ce petit concert surprise que se termine l’après-midi. Je n’ai pas vu le temps passer ! Petit à petit, la salle se vide, chacun s’en retourne chez soi, des refrains enfantins plein la tête. Dehors, la nuit et tombée, une fine et froide pluie tombe, brrr, pas envie de repartir. Il faut dire qu’on est quand même mieux ici, au chaud, à chanter autour d’une table bien garnie ! Bon, alors vivement l’année prochaine !
Chanter ensemble des chansons que l’on a toujours connues m’a procuré une certaine satisfaction.
On ne sait ni où ni quand on les a apprises mais on les sait plus ou moins… parfois on a la mélodie en tête, on la fredonne distraitement du bout des lèvres… Mais finalement, quand prenons-nous le temps de les chanter réellement, avec toute notre voix et tout notre cœur ? C’est cela que nous a permis cette chorale éphémère, et j’y ai ressenti comme un petit accomplissement. C’est agréable car c’est si simple au fond ! Et cela nous permet de partager très facilement et directement avec les autres, même lorsque l’on n’a pas la possibilité de prendre des cours de chant ou de participer à une chorale.
Bref, finalement, ça fonctionne dans les deux sens : le chant nous donne l’occasion de nous rassembler, et le rassemblement nous donne l’occasion de chanter !
En ces temps de mouvements sociaux à base de cabanes de fortune sur les ronds-points, j’ai réalisé que dans ce pays et dans cette société, ce dont nous avons besoin avant tout, c’est d’humanité, de contact, de partage. Du lien social comme on dit. Et surtout, en-dehors des lois du marché, du business perpétuel. Ce monde va si vite et paraît si complexe… alors se réunir et prendre le temps d’apprécier des plaisirs simples, ça fait vraiment du bien. Merci, l’Ecole Magrini, de nous procurer cette possibilité !
A la prochaine ❤️
Clotilde Foulier
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